Jardins d’hiver

Jardin d’hiver ou jardin sec, hortus hiemalis ou siccus : autant d’anciennes dénominations pour un herbier pensé comme une madeleine de Proust, un imagier qui nous évoquerait les couleurs, les sons, les odeurs et sensations perçus lors de nos escapades dans la nature.

Une fois confinés en hiver, il nous resterait le plaisir de ressortir les plantes miniatures collectées et conservées dans ces vieux annuaires téléphoniques pleins de numéros auxquels plus personne ne répond.
Plaisir très particulier que de laisser son imagination vagabonder d’une plante à l’autre et d’essayer de percevoir ce que fut un végétal à partir de quelques pétales soigneusement séchés. Il en reste une essence, une nouvelle entité est née, mais comment la définir ?

Cette année, le confinement a eu lieu au printemps. Les travaux d’intérieur s’imposaient.
Munie d’un appareil photo et de quelques lumières, j’ai tenté de restituer la magie de l’herbier en utilisant la magie de l’optique.  Voici quelques instantanés issus de ces séances de photographie vécues dans l’ambiance confinée d’une saison très particulière.


Cécile Leroy-Pruscha
Revue Lux in Nocte, juillet 2020

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